Originaire du Mexique, du Guatemala et de différentes autres parties d’Amérique Centrale, le dahlia se rencontre toujours à l’état sauvage dans ces régions, dont il envahie avec aise les grandes vallées dégagées.
De nos jours et depuis plusieurs siècles, tout comme bon nombre des bulbes à fleurs aux origines exotiques tels que le glaïeul, le lis, le canna, le bégonia et bien d’autres, le dahlia est une plante chère aux jardiniers occidentaux. Avec une multitude de variétés fleurissant du printemps jusqu’aux premières gelées, on peut toujours trouver pour son jardin, le dahlia de ses rêves.
Bien avant qu’il ne soit simplement cultivé que pour sa magnifique floraison, le dahlia était, en son milieu naturel, un végétal de choix, apprécié, à la fois, pour ses vertus comestibles et médicinales.
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Alliée des aztèques
Interpellés par ses fleurs rayonnantes qu’ils associèrent aux Dieux du soleil, les Aztèques furent les premiers à faire la culture de cette solaire. Ils découvrirent en elles de précieuses propriétés nutritionnelles et médicinales.
Les tiges longues et droites, consommées à la manière des pommes de terre, s’avérèrent une source intéressante d’inuline, gardienne de la santé digestive et sucre naturel.
La peau de ses tiges, riche de propriétés antibiotiques, devint un traitement efficace contre de nombreuses maladies.
Les tiges creuses et les très larges fleurs du dahlia impérial, dahlia en arbre pouvant atteindre dix mètres de haut, étaient utilisées pour puiser et transporter l’eau.
De l’empire aztèque à l’Espagne
Ces utilisations du dahlia disparurent avec la civilisation aztèque mais une nouvelle page d’histoire s’ouvrit pour le dahlia.
Après l’inquisition espagnole, Francisco Hernandez, l’un des botanistes espagnols envoyés au Mexique pour y étudier et découvrir des plantes exploitables en Espagne, étudia et dessina des planches de cette plante sauvage. Son travail ne suscita d’intérêt que bien des années après sa mort lorsqu’un autre botaniste, Antonio Jose Cavinilles, fit l’expérience de semer les graines de trois variétés de cette plante sauvage au Jardin Botanique Royal de Madrid. En hommage à l’éminent botaniste, Andreas Dahl, il lui donna le nom de « dahlia ».
A la conquête de l’Europe
De ces trois variétés sauvages, Canivilles développa d’autres variétés absolument remarquables. Elles suscitèrent un tel enthousiasme que le Jardin Botanique Royal de Madrid fit dons de leurs graines à des botanistes d’Angleterre, de France et d’Allemagne. Ce fut sans tarder que l’engouement pour cette plante gagnât l’Europe entière et tout le continent vit fleurir un nombre croissant de variétés de la magnifique fleur des aztèques. Certains botanistes allemands lui préfèrent le nom de Georgina et pour cette raison, l’on rencontre parfois des « georginas » aux allures de dahlias.
Reconnaissance universelle
C’est ensuite, que, tout naturellement, la popularité du dahlia gagna les botanistes d’outre-Atlantique qui se mirent eux aussi à en élaborer d’autres cultivars. La première Société du Dahlia américaine fut créée à San Francisco en 1917.
Le dahlia est devenu la fleur officielle des villes de San Francisco et de Seattle. Et, depuis 1963, elle est élue fleur nationale du Mexique.
Il existe, de nos jours, plus de 50 000 variétés de dahlias, toutes issues des trois premières variétés qu’Antonio Jose Canivilles testa au Jardin Botanique Royal de Madrid. A l’exception du bleu, le dahlia se décline maintenant sous toutes les couleurs. Les sélectionneurs travaillent en permanence à la création de nouvelles variétés auxquelles ils tentent d’introduire le bleu, des parfums et une meilleure résistance au froid.
Le dahlia symbolise la grâce, le changement, l’exception, la gentillesse, l’élégance, la créativité, la dignité, l’engagement et l’équilibre.
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